Lamborghini Murciélago -2001 à -en production.
Chez certains constructeurs, les nouveautés sont très attendues, et ceci est d'autant plus vrai si ces dernières sont rares. Chez Lamborghini, voici plus de 11 ans que la mythique Diablo fut présentée et il va sans dire que sa remplaçante était particulièrement attendu, d'autant plus qu'entre temps, Lamborghini a rejoint le giron du groupe Volkswagen, puisqu'en 1998, Audi est devenue propriétaire de la firme de Sant Agatha de Bolognese.
Depuis la Miura, les Lamborghini se prénomment régulièrement de termes liés à la tauromachie. après qu'une succession des noms lié au monde de la corrida, tel que Miura, Islero, Urraco, bravo, Jalpa et Espada ( pour l'épée, l'arme du matador, et ainsi un symbole pour le matador lui-même) nous avons maintenant Murciélago.Un nom peu commun, peut-être, mais néanmoins qui expriment efficacement le dynamisme, l'élégance et la puissance du dernier pur sang de l'écurie de Lamborghini.
Parce que le 5 octobre 1879, en fin d'après-midi dans l'arène de Cordoba un combat homérique oppose le grand matador Rafaël Molina dit " Lagartijo ". à un taureau de l'élevage de Joaquin del Val di Navarra´s le légendaire "Murciélago". A la fin du combat le torero prend une décision rarissime en tauromachie, il décide de le gracier .C'était une chose très rare , et un honneur accordé seulement à certain taureaux qui ont fait preuve de leurs courage ,et d' esprit exceptionnels dans l'arène Et " Murciélago " était en effet un tel taureau. Il a été plus tard donné au sélectionneur Antonio Miura, et a engendrer une ligné formidable de taureaux de combat qui se prolonge jusqu a à aujourd'hui.
En effet, la Murciélago découle en grande partie de la Diablo, ce qui a permit de concevoir la Murciélago en un laps de temps assez court. Côté motorisation, c'est encore une fois le V12 maison qui est reconduit, pour l'occasion la cylindrée et la puissance de cette mécanique conçue il y a 40 ans, ont été revue à la hausse !
Stylistiquement le design de la Murciélago, qui est oeuvre du Belge Luc Donckerwolcke ,demeure, comme toute Lamborghini qui se respecte, assez atypique. En effet, la carrosserie quasi mono-corps et l'imposante largeur peuvent paraître déroutante, néanmoins l'ensemble s'avère finalement être bien proportionné. On aime ou on aime pas, toutefois, une chose est cependant sur, le style beaucoup plus épuré que par le passé dégage une agressivité certaine qui laisse tout dire sur la fougue de la bête. On regrettera cependant les rétroviseurs extérieurs de couleur noire qui relève de la faute de goût. A noter aussi, que cette Murciélago est équipée du système VACS (Variable Air-flow Cooling System), Système électronique qui contrôle l'agrandissement ou le rétrécissement les ouvertures latérales de refroidissement du moteur selon ses exigences et la température extérieure. Vues de face, les entrées d'air ressemblent alors aux ailes d'une chauve-souris ( murciélago en espagnol ). Un interrupteur placé au tableau de bord permet aussi l'ouverture manuelle (uniquement moteur tournant). Si une ouïe s'obstrue fortuitement, le pilote est immédiatement prévenu par une alarme optique.
. Sur la voiture, cela se traduit par deux petites ailes qui apparaissent lorsque le moteur a besoin d'air frais ! Les portes - qui sont avec le toit les seuls éléments de carrosserie en acier- le reste faisant appel à la fibre de carbone- s'ouvrent comme d'accoutumé en Élytre. Avant de pénétrer dans l'habitacle, les quelques privilégiés qui auront l'honneur de monter à bord, devront néanmoins se livrer à quelques mouvements de contorsion. Une fois à bord, on est marqué par le décalage entre le design extérieur et intérieur. En effet, si l'extérieur exhibe des lignes tendus et des angles acérés, la planche de bord présente une certaine fluidité qui évoque la douceur et même un certain ……. confort !La finition, si elle n'est pas exceptionnelle par rapport aux standards du groupe VW, a fait un bon en avant. On sent nettement l'influence d'Audi sur ce point.
Passons à présent à ce qui justifie, l'existence même de cette Murciélago, à savoir le V12 48 soupapes. Ce moteur d'une cylindrée de 6191 cm3 développe la bagatelle de 580 ch. à 7500 tours/min, ce qui en fait le moteur le plus puissant du marché, sur une voiture de série ! Le couple quant à lui n'est pas en reste puisque ce moteur développe 66,2 mkg à 5400 tours/min, soit plus qu'une Dodge- Chrysler Viper. Les performances de cette Murciélago - qui part ailleurs bénéficie d'une magnifique sonorité- s'annoncent donc très prometteuses. Et elles le sont ! Sans pour autant atteindre le niveau de performance de l'intouchable Pagani Zonda C12S équipée du tout nouveau V12 7.3 AMG (certes moins puissante, mais beaucoup plus légère), les performances de la Murciélago, qui bénéficie par ailleurs de la première boite 6 vitesses de la firme, sont plus qu'exceptionnelles. A titre d'exemple, une Ferrari F575 Maranello, ne peut suivre les cadences imposées par la Murciélago qui détient, par ailleurs trois records homologués par la FIA. ( 305,641 Km parcourue en 1 heure sur l'anneau de Nardo, 100 km en 18 min 43s et 100 miles en 30 m 09s). Toutefois, si la supercar de Sant'Agahta de Bolognese va vite, ( 3.8 s au 0 à 100 et 334 km/h en pointe), on peut constater à la surprise générale que le V12 lubrifié par carter sec de cette Murciélago fait aussi preuve d'une certaine docilité ! Malgré une relative paresse sous 2000 tr/min, le moteur reprend très fort à bas régime et sans à-coup et ceux même en 6° à 3000 tr/min ! En outre, le moteur fait preuve de beaucoup de souplesse. Voilà là, un taureau qui se laisse apprivoiser. Curieux animal n'est ce pas ?
En conduite normale, le conducteur de la Murcièlago pourra profiter de tout le confort ( oui, oui j'ai bien dit confort) que lui offre cette sensationnelle machine. En effet, si la Murciélago est avant tout une sportive pure et dure, elle offre néanmoins un certain niveau de confort appréciable, que ce soit par le biais de ses équipements de série ( cuir, clim. , hi-fi… ), de par son poste de pilotage plus ergonomique que par le passé ( bien que les jambes du conducteur demeurent décalés ) ou encore par la biais de ses commandes beaucoup plus douces ( notamment boite de vitesse et embrayage).L'accès à l'habitacle est amélioré par la modification du système d'ouverture des portes dont l'angle d'ouverture augmente de 5°, mais aussi par la diminution de 25mm du passage de porte, du nouveau dessin du toit et un plus grand espace réservé aux jambes, ce qui améliore sensiblement le confort de conduite. Le niveau sonore est abaissé par l'emploi de panneaux insonorisant par une meilleure finition et aussi par la rigidité accrue du châssis. Le conditionnement d'air permet de garder une température constante de 16°C à 31°C selon les désirs des passagers alors que la température extérieure peut varier entre les extrêmes de -29°C et+55°
Les suspensions pilotés contribuent elles aussi grandement au confort de la Murciélago. En effet, il semblerait que Lamborghini ait apporté un soin particulier aux suspensions de sa Murciélago, puisque malgré la présence de pneus très larges, cette Lamborghini ne cahute pas trop ses passagers. En conduite sportive, ses derniers remplissent parfaitement leur rôle et offre une tenue de route quasi irréprochable à la Murciélago. En net progrès par rapport à la Diablo, la tenue de route offerte par la Murciélago est excellente. On lui reprochera seulement une certaine tendance au sous-virage et une sensibilité assez certaine aux transferts de masses. Toutefois, il n'y a rien d'inquiétant puisque globalement la Murciélago fait preuve d'une étonnante stabilité. A vrai dire, Lamborghini a particulièrement travaillé pour améliorer la tenue de route de sa nouvelle supercar. En effet, pour commencer, Lamborghini a augmenté l'empattement de 1.5 cm par rapport à la Diablo, ce qui est le gage d'une plus grande stabilité. Toutefois, les évolutions par rapport au châssis de la Diablo, ne s'arrêtent pas là, étant donné que la firme de Sant'Agatha a cherché à rigidifier ce châssis, notamment en y collant les éléments de carrosseries en fibre de carbone. Ces derniers participent ainsi à la rigidité de la voiture. Reste enfin les 4 roues motrices couplé à un visco-coupleur qui devrait à priori éviter à la Murciélago tout écart, ce qui économisera aux conducteurs quelques sueurs froides.
Les valeurs aérodynamiques sont relativement basses, grâce au système Lamborghini VACS mentionné plus haut qui permet l'ouverture des ouïes latérales uniquement lorsque la température du moteur l'exige. A ce moment-là, le Cx passe de 0.33 à 0.36. Toujours par soucis d'efficacité aérodynamique, l'aileron arrière se règle électroniquement selon 3 angles d'attaque. De 0 à 130km/h.l'aileron reste dans son logement, entre 130 et 220km/h. l'angle est de 50°, enfin au-dessus de 220km/h. l'aileron se déploie à 70°.
Côté freinage, le bilan est plus mitigé. En effet, si les quatre freins à disques ventilés assurent correctement leur tache, on peut regretter leur manque de mordant en début de freinage et surtout on ne peut que déplorer leur manque d'endurance, ce qui est bien regrettable sur ce type de véhicule.
Elue meilleure sportive & Galaxiemobile 2003 par nos confrères de Sport-Auto & La GALAXIE Automobile : largement devant la Maserati Spyder et la Z8 ; la Murciélago semble faire l'unanimité autour d'elle. Bien moins performante que la Pagani Zonda C12S 7.3, la Murciélago est aussi beaucoup moins chère que cette dernière et offre sans aucun doute, l'une des plus belles mécaniques de série du monde.
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